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Maison Francis Kurkdjian Grand Soir Eau De Parfum s'inspire d'un Paris somptueux vu de nuit. Ses ponts et monuments historiques sont éclairés et confèrent à la Ville Lumière toute sa majesté. C'est ce qu'a voulu retranscrire le créateur avec cette fragrance profonde caractérisée par l'essence de ciste labdanum, les notes chaleureuses de benjoin de Siam et de la fève tonka ainsi que l'accord ambré vanillé. Pour une évasion nocturne de haute volée.
Fève de Tonka du Brésil et du Vénézuela. Cette matière première luxueuse provient du Dipteryx odorata, un arbre endémique de l’Amérique tropicale. Les populations locales doivent pénétrer dans la jungle pour cueillir son fruit mûr tombé à terre. Après macération alcoolique puis séchage, celui-ci livre son noyau, une fève noire ridée, la tonka. Elle développe peu à peu ses arômes, dont ceux de sa principale molécule odorante, la coumarine : poudrée, amandée doublée d’un effet foin, tabac, légèrement miellé et fumé. Sa facette gourmande peut rappeler la pâte sablée un peu vanillée et sucrée. Son absolue, obtenue par extraction aux solvants volatils, est l’une des notes de fond les plus sensuelles.
Accord Ambré Vanillé. L’ambre de parfumerie n’a rien à voir avec la pierre d’ambre jaune, qui est ornementale mais n’a pas d’odeur, ni avec l’ambre gris, qui désigne un extrait animal issu du cachalot. L’accord ambré était à la base d’une série de parfums à succès lancés au début du siècle dernier. Il comportait deux ingrédients phare, le ciste labdanum aux facettes animales, chaudes, résineuses et la vanilline, nouveau corps aromatique doucereux, qui est le composant principal de la vanille. Depuis, on considère que l’association de ces deux notes chaudes et rémanentes forment l’accord ambré, généralement enrichi de fève tonka, de coumarine et de résines type benjoin ou encens, qui sont toutes des notes de fond.
Benjoin de Siam. La résine du Styrax tonkinsesis, endémique de l’Asie du Sud-Est, et notamment du Laos est obtenue en entaillant le tronc de son arbre pour le faire « pleurer ». Une fois incisé, les larmes ainsi recueillies forment un liquide blanchâtre qui devient jaune-ambré en se solidifiant. Six mois après, classée en fonction de sa pureté, cette gomme est récoltée, nettoyée puis traitée. On peut extraire l’odeur par infusion dans l’alcool ou par extraction aux solvants volatils. L’odeur du benjoin est très facettée : vanillée douce, avec un effet caramel gourmand, miellée, liquoreuse. Ses atours enveloppants agissent en note de fond, et parfument les églises orthodoxes comme les temples bouddhistes.
Ciste Labdanum. Cet arbuste sauvage pousse sur les sols arides du pourtour méditerranéen. Lorsqu’il fait chaud, feuilles et branches exsudent une gomme gluante à l’odeur animale appelée labdanum, proche de l’ambre gris en grande dilution. Il existe plusieurs façons d’extraire le Cistus Ladaniferus : la distillation à la vapeur d’eau de ses rameaux permet d’obtenir l’essence de ciste, aromatique, résineuse et boisée. L’extraction aux solvants volatils aboutit à l’absolue ciste-labdanum plus lourde, agissant en coeur et fond, à la fois baumée, pyrogénée et résineuse. Ces deux produits sont des notes pivots dans les accords « chypre » et donnent du caractère dans les accords ambrés et les compositions « oud », tant pour les parfums féminins que masculins.